Cette semaine, une bordée de neige et un épisode de pluie verglaçante ont transformé ma province, le Québec, en véritable patinoire. Comme chaque automne, les garages ont été pris d’assaut, les rendez-vous s’enchaînant jusqu’à la mi-novembre. À croire qu’on ne s’y fera jamais... La météo hivernale frappe toujours plus tôt qu’on ne le pense, et malgré les rappels annuels, nombreux sont ceux qui se laissent encore surprendre!
Au Québec, la loi exige les pneus d’hiver à partir du 1er décembre, mais la météo n’attend pas la date officielle. En moyenne, les premières chutes de neige notables surviennent entre le 5 et le 15 novembre, selon Environnement Canada. Ceux qui repoussent le changement se retrouvent alors à glisser vers les garages, coincés entre la panique et la gadoue. Les excuses sont les mêmes chaque année, mais l’hiver, lui, ne prend jamais rendez-vous. Les garagistes, eux, confirment la tendance. Certains centres d’entretien voient leur volume de rendez-vous doubler en quelques jours, souvent dès la première alerte de verglas!
Un phénomène bien canadien
D’un océan à l’autre, les Canadiens affrontent des hivers imprévisibles. À Winnipeg, il peut neiger dès octobre; à Vancouver, on roule souvent sous la pluie jusqu’à Noël. Partout ailleurs, c’est un mélange de neige, de glace et de pluie verglaçante, parfois en une seule journée. Selon le Conseil canadien de la sécurité, près de 30 % des accidents hivernaux surviennent dans les deux semaines suivant les premières neiges, souvent parce que trop d’automobilistes roulent encore avec leurs pneus d’été. Et pourtant, un pneu d’hiver peut réduire la distance de freinage de 30 % sur une route glacée. Même dans les provinces où ils ne sont pas obligatoires, ils restent la meilleure assurance contre les mauvaises surprises.
Prévoir plutôt que subir
Changer ses pneus d’hiver tôt, c’est éviter la cohue et les risques inutiles. Les pneus d’hiver modernes restent souples à moins de 7 °C, offrant une meilleure adhérence et une sécurité accrue. Attendre, c’est risquer de passer la première tempête au garage plutôt qu’à la maison. Et dans un pays où l’hiver peut durer plus de cinq mois, un peu de préparation va loin. Prévoir le changement dès la mi-octobre, quand les ateliers sont encore calmes, permet non seulement d’éviter le stress, mais aussi de prolonger la durée de vie des pneus.
Les premiers flocons ne devraient pas être une alarme, mais un rappel: chez nous, l’hiver arrive toujours trop vite. Mieux vaut être prêt avant qu’il ne frappe à la porte... ou qu’il ne recouvre la voiture!